Aujourd’hui encore, par les mots, nous allons voyager à travers l’espace et le temps. Nous sommes au milieu du dix-huitième siècle et depuis quelques décennies, notre navire a quitté les côtes du Nord-Ouest du Royaume de France pour accoster en Acadie, colonie française située sur le territoire de l’actuel Canada. Mais en 1713, la France cédera cette colonie à la victorieuse couronne britannique et les lois interdisant aux habitants d’exercer leurs mœurs et leur langue, feront fuir par la force les Acadiens en Louisiane. Cette zone géographique fut fondée par des explorateurs français suite à une requête du souverain visant à trouver des terres davantage fertiles dans le Nouveau Monde. Son nom est d’ailleurs dérivé du prénom du Roi-Soleil. Passant sous la gouvernance des Anglais puis des Espagnols, elle reviendra à la France en 1800 avant d’être vendue en 1803 aux Etats-Unis et deviendra neuf ans plus tard un Etat américain. En 1755, ce « Grand Dérangement » les mènera jusqu’au delta du Mississipi, dans le sud de la Louisiane où la communauté acadienne fut confinée et forcée de s’adapter pendant des siècles aux marécages de cette région, plus connus sous le nom de « bayous ». Lire la suite
Du 11 au 17 Septembre 2018, la Russie s’est lancée dans un exercice militaire d’une ampleur sans précédent, mené en Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe. L’opération Vostok 2018 a, en effet, pendant une semaine, mobilisée près de 300 000 soldats russes, accompagnés de pas moins de 36 000 blindés, 1000 avions et environ 80 navires. Cet exercice devient donc le plus gros exercice militaire a ce jour effectué en territoire russe, surpassant Zapad-81, un exercice mené en 1981 par l’Union Soviétique et qui avait alors mobilisé 100 000 hommes. On peut également noter que la Chine a participé à Vostok 2018 (avec l’envoi de 3 500 hommes, 900 véhicules terrestres et 30 avions), ainsi que la Mongolie.
En cette fin septembre, les partis politiques parachevaient leur rentrée. Les traditionnelles “universités d’été” ont permis de définir ou de redéfinir les trajectoires, les objectifs de cette nouvelle année sans perdre de vue les élections européennes à l’horizon 2019. Si tant est qu’ils soient clairs…! 2017 – 2018 fut une saison marquante en terme de rebondissements en tous genres. Après des présidentielles plutôt laborieuses; divisions, querelles et trahisons ont rythmé la vie de certains partis. Montée fulgurante sur le devant de la scène politique ou, au contraire, dégringolade vitesse grand V. Du pain béni pour les médias.
Les mois à venir s’annoncent encore mouvementés. A l’heure où la France semble s’embourber dans une crise de la démocratie, voyant son paysage politique sombrer dans la fiction, Les Décrytages vous propose de faire le point.
La fameuse tournée de l’adieu, ou encore l’annonce de sa retraite pour susciter l’intérêt du public afin de mieux revenir quelques années plus tard. Une idée très ancienne du show-business. C’est Frank Sinatra qui l’avait inaugurée en 1971: «Je suis fatigué, j’ai envie de me la couler douce et de faire des progrès au golf». Avant de déclarer deux ans plus tard: «Je ne suis pas si doué que ça au golf, en fait. Mon handicap plafonne à 17, c’est intolérable. Autant chanter !» Ce mois-ci, à l’occasion de la sortie en DVD du film Phantom Thread réalisé par l’inclassable Paul-Thomas Anderson, l’occasion vous est donnée de voir la dernière performance de ce qui est peut-être le plus grand acteur de l’histoire du cinéma. Son nom; Daniel Day-Lewis. Ses réalisateurs: Martin Scorsese, Steven Spielberg, Michael Mann. Sa méthode; se dévouer à ses personnages comme peut-être jamais aucun acteur ne l’avait fait avant lui. Sa particularité; avoir tourné seulement sept films en vingt ans. Son record; avoir remporté trois fois l’Oscar du meilleur acteur. S’il n’a pas la notoriété d’un Leonardo Dicaprio ou d’un Brad Pitt, son influence sur ses pairs et sur son métier dépasse ce que vous pouvez imaginer. Alors qui est-il vraiment ? Phantom Thread entrera-t-il dans l’histoire comme son dernier film et surtout est-il vraiment le meilleur de tous ? Décryptages.
Stockholm est l’une des métropoles les plus atypiques qui soient en Europe. En effet, la capitale suédoise ne comporte pas moins de quatorze îles desquelles émane, pour chacune d’entre elles, une atmosphère particulière.
Si l’on prend le ferry de la ville, et que l’on se laisse porter jusqu’à l’île de Djurgården, il est un site qui attire l’attention par l’unicité de son contenu. Ce parc gigantesque, dissimulé des touristes du Vasa Museum et du Gröna Lund par de larges buissons, porte le doux nom de Skansen. Celui-ci est un musée en plein air dont le but ethnologique est de montrer les coutumes venues de toute la Suède.
81 ans, 61 de carrière, des dizaines de films, un Oscar et une phrase pour en finir avec une véritable légende du septième art: «Il ne faut jamais dire jamais, mais je suis arrivé à la conclusion que jouer la comédie, c’est fini pour moi.» a dit l’acteur au magazine Entertainement Weekly à l’occasion de la sortie de «The Old man and the Gun» de David Lowery. Il y tiendra le rôle de Forrest Tucker, un braqueur évadé dix-huit fois de prison mais qui à soixante-dix-huit ans peine à renoncer à sa passion. Un personnage au crépuscule de sa carrière, et donc peu éloigné du véritable Robert Redford qui a décidé d’en finir avec ce métier avec lequel il a toujours eu un rapport compliqué. L’occasion pour nous de revenir sur une édifiante carrière, celle du sex-symbol de toute une génération, le grand Redford.
C’était il y a six mois… Et c’est déjà de l’histoire ! Nous trouvons ici de nouveau face au miroir de notre époque ? Celle de l’éphémère où le sensationnel prend le pas sur la vision à long terme ? Certainement trop philosophique. Mais force est de constater que depuis janvier dernier, le sulfureux «Le Feu et la Fureur» de Michael Wolff relatant les premiers mois de Donald Trump à la Maison-Blanche a revu ses ambitions de «livre du siècle» à la baisse. Décrivant en l’espace de 370 pages un président incompétent, mal entouré et dangereux, le livre caracole en tête des ventes dès sa sortie pour atteindre les deux millions d’exemplaires vendus seulement un mois après sa sortie. Explosif, aberrant, drôle mais surtout effrayant, l’ouvrage fait la synthèse de nombreuses rumeurs courant sur la vie du Président depuis son investiture un an auparavant et est même annoncé comme un possible outil quant à la destitution de celui-ci. Six mois après, quelques mises au point s’imposent. Pourquoi un tel succès ? L’onde de choc qu’il a provoqué a-t-elle été surestimée ? Sa place est-elle au rang de simples best-sellers ? Décryptages…