Phantom Thread, le film de l’adieu
La fameuse tournée de l’adieu, ou encore l’annonce de sa retraite pour susciter l’intérêt du public afin de mieux revenir quelques années plus tard. Une idée très ancienne du show-business. C’est Frank Sinatra qui l’avait inaugurée en 1971: «Je suis fatigué, j’ai envie de me la couler douce et de faire des progrès au golf». Avant de déclarer deux ans plus tard: «Je ne suis pas si doué que ça au golf, en fait. Mon handicap plafonne à 17, c’est intolérable. Autant chanter !» Ce mois-ci, à l’occasion de la sortie en DVD du film Phantom Thread réalisé par l’inclassable Paul-Thomas Anderson, l’occasion vous est donnée de voir la dernière performance de ce qui est peut-être le plus grand acteur de l’histoire du cinéma. Son nom; Daniel Day-Lewis. Ses réalisateurs: Martin Scorsese, Steven Spielberg, Michael Mann. Sa méthode; se dévouer à ses personnages comme peut-être jamais aucun acteur ne l’avait fait avant lui. Sa particularité; avoir tourné seulement sept films en vingt ans. Son record; avoir remporté trois fois l’Oscar du meilleur acteur. S’il n’a pas la notoriété d’un Leonardo Dicaprio ou d’un Brad Pitt, son influence sur ses pairs et sur son métier dépasse ce que vous pouvez imaginer. Alors qui est-il vraiment ? Phantom Thread entrera-t-il dans l’histoire comme son dernier film et surtout est-il vraiment le meilleur de tous ? Décryptages.